La règlementation en vigueur sur la protection des données personnelles (RGPD) établit un cadre qui renforce les droits des individus sur leurs informations. Parmi les principes clés du RGPD, on trouve ceux de transparence et de minimisation , qui s’inscrivent dans la démarche de sobriété numérique 🌿.
🌐 La pollution numérique : de quoi parle-t-on ?
La pollution numérique englobe tous les impacts environnementaux liés aux activités numériques. Cette pollution se divise en plusieurs catégories :
🌪️ Pollution immatérielle : Associée aux flux de données numériques.
🏢 Pollution mixte : Concernant les centres de données (data centers), responsables de 3 à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon les études.
🖥️ Pollution matérielle : Les déchets électroniques, dont 75 % échappent aux circuits de recyclage légaux ♻️ (rapport ONU, 2013).
En outre, la fabrication des appareils électroniques contribue également à cette pollution. Par exemple, la production d’un téléviseur requiert 2,5 tonnes de matières premières et émet 350 kg de CO2 🌫️, soit l’équivalent d’un aller-retour en avion Paris-Nice. À cela s’ajoute la pollution liée à l’utilisation des appareils (Greenpeace). Selon le Haut Conseil pour le Climat (HCC), le déploiement de la 5G pourrait accroître l’empreinte carbone numérique de la France de 18 à 45 % d’ici 2030.
Cette pollution est en grande partie due à une gestion insuffisante du cycle de vie des données, ce qui contribue à l’accumulation du Data Berg
🗂️ Data Berg : impact environnemental et défis
Dans une économie axée sur les données, celles-ci jouent un rôle central et sont sujettes à une régulation croissante. La majorité des données stockées sont inutilisées, obsolètes, redondantes ou à risque, formant ce qu’on appelle le Data Berg. De plus, l’augmentation des « dark data » (données non exploitées) engendre des coûts financiers et sociaux importants, tout en étant en contradiction avec les exigences du RGPD
Bien que le numérique ait été initialement perçu comme un moteur pour la transition écologique en raison de son potentiel d’efficience, son impact actuel sur le climat est souvent critiqué. Le RGPD, dans une perspective environnementale, propose un cadre favorable à la protection de l’environnement
💡 Vers la Sobriété Numérique : penser le Sustainable by Design
D’après l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), le stockage des données représentait 53 % de la consommation énergétique du numérique en 2019.
Il est important de noter que le stockage des données dans le cloud n’est pas aussi immatériel qu’il y paraît : il repose sur des data centers physiques, alimentés en électricité et souvent éloignés des utilisateurs, où se trouvent des milliers de serveurs.
Le RGPD, en favorisant les principes de « Privacy by Design » et « Privacy by Default », ouvre la voie à une approche environnementale, le « Sustainable by Design » , qui harmonise protection des données et préservation de l’environnement.
♻️ Convergence entre RGPD, RSE et protection de l’environnement
En février 2021, le gouvernement a présenté une feuille de route 📋 pour une convergence entre transitions numérique et écologique, centrée sur trois axes :
📊 Connaissance de l’empreinte environnementale du numérique.
🌱 Soutien à un numérique responsable et sobre.
🔄 Transformation du numérique en levier de croissance écologique.
Ces axes montrent qu’il n’y a pas de conflit entre protection des données, cybersécurité 🔐 et protection de l’environnement 🌿, mais plutôt une synergie à développer pour maximiser les résultats.
💬 En Conclusion
Prendre en compte l’environnement dans les activités commerciales est désormais un aspect essentiel de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). D’un point de vue environnemental 🌍, le RGPD, par ses principes, devient un outil précieux pour assumer pleinement le volet environnemental de la RSE.